Le laïdo regroupe un ensemble de techniques d’escrime au sabre Japonais (Katana) qui consistent à dégainer puis à couper l’adversaire, dans un même mouvement continu.
Le laïdo regroupe un ensemble de techniques d’escrime au sabre Japonais (Katana) qui consistent à dégainer puis à couper l’adversaire, dans un même mouvement continu.
Les Bushi et les Samurais (guerriers japonais) avaient remarqué que lors d’attaques imprévues, c’est la rapidité avec laquelle on dégainait le sabre et on enchaînait une contre-attaque, qui permettait d’acquérir un avantage fondamental dans le combat. C’est de cette observation qu’est né le laïdo.
Au fil du temps, différentes techniques ont été formalisées en kata par certains maitres de sabres donnant ainsi naissances à différentes écoles.
Ces diverses écoles ou styles (Ryu, Ryuha) sont regroupées sous le nom d’écoles anciennes ou Koryu.
Après avoir failli disparaître suite à la restauration Meiji en 1868 avec l’interdiction du port du sabre (1876), le Iaido s’est développé de nouveau grâce à l’un des derniers grands enseignants de Iaido de l’époque Meiji, Nakayama Hakudo qui après avoir étudié le Eishin-ryu, créa le Musoshinden-ryu en 1933.
Le terme iaidō (居合道) est composé de trois kanjis signifiant :
Le Iaido est aujourd’hui largement pratiqué au Japon et dans le monde.
Dans un souci d’unification et afin de permettre à tous les pratiquants d’avoir une base commune, les experts de la Fédération Japonaise de Kendo (Zen-Nippon-Kendo-Renmei, ZNKR) ont développé les formes du ZNKR Seitei-Iai qui comporte aujourd’hui 12 Kata inspirés de Kata de divers Koryu (Ecoles).
Ces Kata font l’objet d’une description détaillée dans des documents officiels de la ZNKR, et une mise à jour régulière est effectuée par une commission constituée d’experts des Koryu, qui apporte aux Kata les modifications jugées nécessaires.
Le nombre de Kata, longtemps resté à 10, est d’ailleurs passé à 12 en avril 2001.
L’étude des Kata du ZNKR Seitei-Iai est indispensable pour les compétitions et examens de grade où généralement cinq Kata présentés sont choisis par le jury parmi ceux du ZNKR Seitei-Iai ; pour les passages de grade à partir de 3e dan, trois seulement sont choisis parmi le ZNKR Seitei-iai, le choix des deux derniers étant laissés à la discrétion des candidats dans ceux du Koryu qu’ils étudient.
En effet, à de très rares exceptions près les pratiquants de Iaido étudient un Koryu en plus du ZNKR Seitei-Iai.
C’est le koryu pratiqué à Chambéry.
Cette école comporte 3 à 4 séries (en décomposant Okuden) correspondant chacune à un niveau de maîtrise : Shoden, Chuden et Okuden, soit 46 kata au total. Il y a aussi Tachi Uchi No Kurai (katas à 2 avec Bokuto et Saya).
On débute en général son enseignement après avoir acquis un peu d’aisance dans la réalisation de Seitei-iai, soit vers le 1er dan.
L’essentiel de la pratique du iaidō consiste en l’apprentissage et l’exécution de kata, séquences de mouvements précis, s’exécutant la plupart du temps seul et correspondant à un scénario. Certaines écoles proposent des séries de kata à deux.
Ces formes constituent autant de supports à l’enseignement et permettent la transmission de l’ensemble des techniques d’une école.
Les kata se composent à la base des quatre mêmes étapes :
On distingue aussi une partie importante propre à de nombreux kata : furikabutte, l’action de « brandir le sabre ».
De nombreuses variantes, coupes, frappes d’estoc, frappes avec la poignée du sabre, sont ajoutés dans certains kata. Les kata démarrent soit debout (tachi iai), soit à genoux au sol (seiza), soit dans une position avec un seul genou au sol (tate hiza).
Ces kata doivent être « habités » par le pratiquant, et induisent des notions fondamentales propres à tous les budō :
L’entraînement au iaidō peut se qualifier de pratique « individuelle – collective ».
Individuelle car sans partenaire direct, hormis dans la situation virtuelle du kata. Intellectuellement, c’est un travail approfondi sur la concentration.
Physiquement, sous des aspects souvent calmes, l’entraînement – surtout pour les départs en seiza (à genoux) ou tate hiza (un genou au sol, assis sur le talon de la même jambe) – fait intervenir des muscles puissants des jambes (fessiers, adducteurs, psoas iliaque, jumeaux, ischio-jambiers), gourmands en énergie, ainsi que toute la ceinture abdominale, ce qui demande de fournir un effort d’endurance et de puissance (force-vitesse).
Cette pratique bien menée ne provoque aucun traumatisme, et peut se poursuivre sans problème jusqu’à un âge avancé.
Collective, car un rythme et un déploiement collectif d’énergie, appelé ki awase, « porte » le pratiquant, bien au-delà du stade où il aurait arrêté s’il était seul.
Bokken
Iaito
Les vêtements traditionnels sont le hakama (pantalon jupe) et le keiko-gi (veste). Keikogi est un mot japonais signifiant littéralement « vêtement d’entraînement ». On parle parfois de dogi, « vêtement de pratique de la voie ». Le hakama est un pantalon large plissé (sept plis, cinq devant et deux derrière), muni d’un dosseret rigide (koshi ita). Il était traditionnellement porté par les nobles du Japon médiéval, et notamment les samouraïs. Les sept plis représentent les sept vertus que doit posséder le samouraï : jin (bienveillance, générosité), gi (honneur, justice), rei (courtoisie, étiquette), chi (sagesse, intelligence), shin (sincérité), chu (loyauté) et ko (piété).
En iaido, le grade du pratiquant n’apparaît pas sur ses vêtements.
Miyamoto Musashi (宮本 武蔵)
Estampe